Des marraines et des parrains pour de jeunes débouté·es de l’asile

Depuis plusieurs années, nous dénonçons la situation des jeunes débouté·es à Genève. Illégalisé·es, menacé·es d’un renvoi et plongé·es dans le système de l’aide d’urgence, environ 60 jeunes âgé·es de 15 à 25 ans se retrouvent sans possibilité de travailler ou d’accéder à un apprentissage dual. Après la publication d’un rapport « Jeunes et débouté·es à Genève: des vies en suspens » (juin 2021) et d’une Lettre ouverte aux autorités genevoises (décembre 2021), la Coordination asile.ge lance une action de marrainages et parrainages pour laquelle des personnalités publiques genevoises qui s’affichent en soutien à ces jeunes.

La campagne «Les jeunes débouté·es ont droit à un avenir» démarre aujourd’hui sur les réseaux sociaux. Des posts seront publiés chaque semaine jusqu’en mai. Ci-dessous le premier post publié le 11 mars 2022.

Isabelle Pasquier Eichenberger soutient Parnia et les jeunes débouté·es à Genève !



A Genève, près de 60 jeunes débouté.es se battent pour se construire un avenir.
Pour beaucoup, le rejet de leur demande d’asile est survenu après plusieurs années de scolarité et d’intégration. Ces jeunes sont bloqué·es dans leur parcours de formation et de vie.

Parnia est l’une d’entre eux et elles. Arrivée il y a 7 ans, à l’âge de 11 ans, elle a pu s’intégrer parfaitement dans le cursus scolaire, malgré le refus de sa demande d’asile confirmée par le Tribunal administratif fédéral au mois de mai 2020. Elle est actuellement en 2ème année d’ECG. Elle rêverait d’être dentiste ou ophtalmologue, ou encore de travailler dans les soins. En raison de son papier-blanc, ce n’est pour le moment pas possible.

Comme Parnia, les jeunes débouté·es se retrouvent dans la précarité de l’aide d’urgence, sans aucune perspective d’emploi.
Malgré de nombreuses démarches, aucune solution collective n’a été trouvée. Ni pour la formation, ni pour la régularisation, à laquelle beaucoup de jeunes pourraient pourtant prétendre.

Offrons un avenir aux jeunes débouté·es !
• Tous·tes les jeunes débouté·es et sans statut légal doivent pouvoir accéder à et poursuivre la formation choisie en fonction de leurs aspirations et capacités, au moins jusqu’à 25 ans ;
• Les jeunes débouté·es doivent pouvoir terminer une formation entamée, même quand le renvoi est exécutable ;
• La régularisation des personnes déboutées doit être facilitée et soutenue, d’autant plus quand elles sont arrivées en Suisse avant l’âge de 25 ans.